Cependant, malgré ce succès, la route vers un réacteur à fusion commercial est encore longue. L’installation actuelle du NIF n’est pas conçue pour un fonctionnement continu ; elle ne peut tirer que quelques coups par jour. Les applications pratiques nécessitent des systèmes capables de produire de l’énergie de manière fiable et sûre pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours.
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Le projet international ITER, actuellement en construction en France, utilise une approche différente : le confinement magnétique du plasma dans un tokamak. ITER devrait débuter ses expériences en 2025 et démontrer sa capacité à produire dix fois plus d’énergie que ce qui a été dépensé. Si les deux approches – inertielle et magnétique – sont concluantes, cela pourrait conduire à la création de différents types de centrales à fusion, adaptées à différents besoins.
Les avantages de l’énergie de fusion sont considérables. Le combustible de la fusion, le deutérium, est facilement extrait de l’eau de mer, et le tritium peut être produit dans des réacteurs. Un gramme de ce mélange combustible peut libérer autant d’énergie qu’une tonne de charbon. De plus, la fusion n’émet pas de gaz à effet de serre, ce qui en fait un élément clé de la lutte contre le changement climatique.
Les scientifiques travaillent déjà sur la prochaine génération d’installations, comme DEMO (Demonstration Power Plant), qui devrait être le premier prototype de réacteur à fusion commercial. De telles centrales devraient être construites d’ici le milieu du siècle. Cela pourrait révolutionner la carte énergétique mondiale, rendant l’énergie accessible, bon marché et respectueuse de l’environnement.
