Quand on parle de cuisine japonaise, on pense souvent aux sushis, aux ramen ou aux tempuras. Pourtant, derrière ces plats célèbres se cache un univers riche et subtil de cuisine japonaise quotidienne, où chaque plat incarne une philosophie d’harmonie, de saison et de minimalisme. Des produits comme les udon, les tamagoyaki et le natto peuvent paraître simples, mais c’est en eux que se révèle la véritable essence de l’art gastronomique japonais.
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Les udon sont d’épaisses nouilles de blé préparées à partir d’ingrédients simples : farine, eau et sel. Leur texture – élastique, onctueuse, presque moelleuse – est obtenue par un long pétrissage de la pâte et un roulage à la main. Les udon sont servis dans un bouillon chaud (keisu udon), avec de la sauce tsukuni (hiyashi udon) ou frits (yaki udon). Chaque région du Japon possède sa propre version des udon, des nouilles épaisses de Takamatsu aux nouilles fines d’Hiroshima.
Le tamagoyaki est un ragoût d’œufs cuit en couches dans une poêle rectangulaire spéciale appelée mamegama. Chaque couche d’œufs battus, additionnée de sucre, de sauce soja et parfois de mirin, est roulée en un rouleau, donnant au plat une texture dense et feuilletée. Le tamagoyaki est un élément essentiel du bento, symbole de fête et de bienveillance. Sa forme parfaite et son goût sucré en font un plat apprécié des petits comme des grands.
Le plat le plus controversé, mais aussi le plus important, est le natto. Il s’agit de graines de soja fermentées à l’odeur forte, à la texture collante et au goût épicé. Le natto est traditionnellement consommé au petit-déjeuner avec du riz, des oignons verts et un œuf. Bien que de nombreux étrangers soient dégoûtés lorsqu’ils découvrent le natto pour la première fois, il est très apprécié pour ses bienfaits pour la santé : il est riche en vitamine K2, en probiotiques et en nattokinase, une enzyme qui fluidifie le sang et réduit les risques d’accident vasculaire cérébral.