La cuisine japonaise est basée sur le principe du wabi-sabi : la beauté de l’imperfection et de la simplicité. Les plats ne sont pas surchargés d’épices, l’accent étant mis sur la fraîcheur des ingrédients, la saisonnalité et l’équilibre des saveurs : sucré, acide, salé, amer et umami. C’est l’umami, cinquième saveur découverte par le scientifique japonais Kikune Ikeda, qui est à la base de nombreux plats et est obtenu grâce au dashi (bouillon à base d’algues kombu séchées et de poisson katsuobushi).
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Au quotidien, les Japonais adhèrent au principe de l’ichiju-sanzai : une soupe et trois accompagnements. Cela garantit une alimentation équilibrée : protéines, légumes, riz et soupe. Même un repas simple offre une variété de saveurs et de textures, le rendant à la fois copieux et léger.
Des chefs japonais modernes comme Naomi Yamashita promeuvent activement la « cuisine tranquille », des plats traditionnels faits maison rarement proposés dans les restaurants hors du Japon. Ils mettent l’accent sur l’importance de la cuisson lente, du respect des ingrédients et du rituel du repas.
Il est intéressant de noter que la cuisine japonaise s’adapte également aux tendances mondiales : des versions véganes de dashi, de natto bio et d’udon à base de céréales alternatives font leur apparition. Cependant, les traditionalistes insistent sur le fait que la véritable saveur ne peut être obtenue qu’avec des méthodes ancestrales et des ingrédients locaux.
Pour les étrangers, comprendre la cuisine japonaise passe par la patience et l’observation. Il faut apprendre à apprécier la simplicité, à percevoir les subtiles nuances de goût et à respecter les rituels. Le tamagoyaki, l’udon et le natto ne sont pas de simples plats, mais des leçons de modération, de soin et de santé.
Ainsi, la cuisine japonaise n’est pas seulement l’art du goût, mais aussi une philosophie de vie. Sa découverte permet non seulement d’apprécier de nouvelles saveurs, mais aussi de repenser son rapport à la nourriture, au temps et à soi-même.